Yesmarge

Toutes celles et ceux qui en ont fait l’expérience te diront la même chose : pour être un bon freelance, il faut savoir porter plusieurs casquettes : commerciale, créatrice, comptable, secrétaire, experte en administration… bref. Toutes ces compétences sont indispensables, mais elles sont surtout accompagnées d’un tas d’émotion.

La peur

Tout commence au moment où tu décides de sauter le pas. Tu prends ton courage à deux mains, et tu sautes dans un trou béant dont tu ne vois pas le fond. J’ai rêvé d’être à mon compte pendant des années, pourquoi ne pas m’être lancée plus tôt ? La réponse est simple et souvent la même pour tous les indépendants : les craintes infondées que mon cerveau me répétait en boucle.

Comment je vais trouver des clients ?
Graphiste freelance ? Mais il y en a déjà trop !
9 ans d’études et presque 3 ans d’expérience ce n’est pas encore assez pour être légitime pour en vivre.

La peur ne disparaît pas une fois que tu es lancée et que ton affaire semble rôdée. À chaque contrat, il y a son lot de stress et d’appréhension, comme ces moments de stress intense avant un rendez-vous décisif. Mais à chaque étape d’un projet, tu apprends à apprivoiser cette peur.


Ça devient un peu comme une panthère de compagnie. C’est un animal sauvage que tu sais approcher, voire même, caresser. Mais tu sais qu’elle pourra t’avaler tout cru si tu fais un geste brusque ou que tu essaies de t’en prendre à elle.

La tristesse

Puis, arrive inévitablement les périodes de creux, ou le doute te remplit et tu te demandes si tu vas vraiment y arriver, si tu ne fais pas tout ça pour rien.

Quand le doute te ronge, et te rappel les meilleurs moments de ton ancien job, tous ces moments où tu donnes, où tu TE donnes entière pour presque rien, sans vrais retours.

Les premières semaines après ton lancement, il y a ces moments où tes proches te demandent « ça va, tu arrives à trouver des clients ? ». Question qui part d’une très bonne intention. À laquelle tu réponds en faisant bonne mine, en disant que tout va bien quand tu es au fond du trou, et en contenant ta joie quand tout est fou.

La surprise

Quand des propositions improbables te tombent dessus, que tu veux juste crier par ton balcon que tu as signé avec intel ou intel en attendant une parade dans ta rue à ton effigie… Parce qu’être indépendant ne veut surtout pas dire : être seul. Bien au contraire ! Peu importe le contexte sanitaire auquel on fait face, il est indispensable de partir à la rencontre d’autres indépendants.
Et tu pourras alors percevoir ces instants où une rencontre peut tout changer.

La joie

Puis, arrivent les premiers contrats, et l’euphorie qui va avec, la fierté, le soulagement.

Ces moments où tes tripes te disent de ne PAS travailler avec cette personne, et où pour une fois dans ta vie, tu écoutes cette petite voix de la raison.

Et il y a ces moments de magie, où tu te rends compte que la vie te place exactement où tu dois être, car des choses que tu n’aurais pas su imaginer se présentent à toi. Ces moments exceptionnels où un client te fait part de sa joie d’avoir travaillé avec toi.

Pourquoi te raconter tout ça ?

Quand on est employé, on s’adapte aux demandes de nos supérieurs avec les moyens que l’on nous met à disposition. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des formations régulières sur les mise-à-jour des logiciels et des ordinateurs derniers cris. J’avais cette chance.

Devenir freelance te permet d’être libre dans ton quotidien, mais te force également à rester au top dans la maîtrise de tes outils, de ton matériel.

We all struggle with emotions

Alors, oui, la vie d’indépendant est pleine de rebondissements, on doit faire face à nos émotions et sans cesse travailler sur soi, travailler dur à s’écouter et se comprendre pour s’améliorer. Mais je trouve ça merveilleux de progresser chaque jour un peu plus, de prendre soin de sa santé mentale, de développer des compétences pour grandir.

« You are not broken! » Quoi qu’il arrive, tu es simplement toi, tu fais les choses pour toi, pour atteindre les objectifs que tu t’es fixé. Pour que ta petite voix intérieure finisse par te dire un jour : « Bravo, meuf ! »


Le dessin vectoriel

Le tracé vectoriel est le moyen d’illustration que j’ai toujours préféré pour sa flexibilité, sa pureté et sa sécurité.

Avant, soit je dessinais directement en vectoriel dans Adobe Illustrator, soit je dessinais à la main puis je repassais tout dans Adobe Illustrator, ce qui me convenait bien car jusque-là j’étais peu satisfaite des app Adobe sur iPad. Retrouve mes créations faites dans ce mode de travails ici.

Mais au fil du temps, je voulais vraiment évoluer dans mes créations et je cherchais de plus en plus à retrouver l’aspect imparfait du tracé manuel. Car je perdais la sensibilité de mon trait une fois passé en vectoriel.
Pour gagner du temps dans mes créations, j’ai investi dans un iPad. (iPad 7ème génération et un Apple pencil 1).

Ce sont toutes ces phases émotionnelles, que j’ai voulu libérer sur papier, enfin, sur écran ! Merci à Adobe Fresco pour cette app génialissime qui lie la sensibilité du tracé à la main tout en utilisant des pinceaux vectoriels !

Le plus beau dans tout ça, c’est qu’on peut également utiliser des pinceaux pixels (comme sur photoshop) et les merveilleux pinceaux dynamiques, qui permettent de mélanger des couleurs comme une peinture ou une aquarelle.

 

Les illustrations de cet article sont réalisées avec Adobe Fresco sur iPad, retrouve mon actualité de créatrice sur Instagram @yesmarge

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